AL-MINYA

ENGLISH :

Egyptian limestone was first used more than 4000 years ago to cover the pyramids. It was then used to build mosques, buildings, and today it is also found in Egypt in fertilizers, ceramics and animal feed. Much of it comes from quarries in the province of Al-Minya, three hundred kilometers south of Cairo, where thousands of workers go every morning before dawn. This is the main activity in this region.

Using machines equipped with circular saws nicknamed « El Fasalah » (the reaper), the workers gradually cut the ground, which throws up a cloud of blinding white dust. For a few minutes, it becomes impossible to distinguish anything more than a few meters away and the voices are drowned out by the deafening noise of the machines. Their drivers advance quickly and strike the metal with blows of hammer to warn the workmen of their arrival. Despite the masks, limestone dust penetrates their lungs, which can cause silicosis in the long term.

These machines regularly cause sometimes fatal accidents. Despite the formation of a limestone workers’ union in 2011 after the Egyptian revolution, working conditions have not changed. Most of the time, the injured or the families of the victims do not obtain any compensation because the work is illegal: no employment contract is established, and no insurance protects them.

However, for a salary of around 120 EGP per day (6 euros), the workers of the Al-Minya quarries continue their activity because they most often have no alternative.

To watch the full report, go here on the website of the Zeppelin agency.

FRANÇAIS :

Le calcaire égyptien a d’abord servi il y a plus de 4000 ans à recouvrir les pyramides. On l’a ensuite utilisé pour construire des mosquées, des bâtiments, et à l’heure actuelle on le retrouve aussi en Égypte dans les engrais, la céramique et les aliments pour animaux. Une grande partie provient des carrières de la province d’Al-Minya, à trois cents kilomètres au sud du Caire, où se rendent chaque matin avant l’aube des milliers de travailleurs. C’est l’activité principale dans cette région.

À l’aide de machines équipées de scies circulaires surnommées « El Fasalah » (la faucheuse), les ouvriers découpent progressivement le sol, ce qui projette un nuage de poussière d’un blanc aveuglant. Pendant quelques minutes, il devient impossible de distinguer quoi que ce soit à plus de quelques mètres de distance et les voix sont couvertes par le bruit assourdissant des machines. Leurs conducteurs avancent rapidement et frappent le métal à coups de marteau pour avertir les ouvriers de leur arrivée. Malgré les masques, la poussière de calcaire pénètre dans leurs poumons, pouvant causer sur le long terme des silicoses.

Ces machines provoquent régulièrement des accidents parfois mortels. Malgré la formation d’un syndicat des travailleurs du calcaire en 2011 après la révolution égyptienne, les conditions de travail n’ont pas changé. Les blessés ou les familles des victimes n’obtiennent la plupart du temps aucune compensation car le travail est illégal : aucun contrat de travail n’est établi, et aucune assurance ne les protège.

Pourtant, pour un salaire d’environ 120 EGP par jour (6 euros), les travailleurs des carrières d’Al-Minya continuent leur activité car ils n’ont le plus souvent aucune alternative.

Pour visionner le reportage complet, rendez-vous ici sur le site de l’agence Zeppelin.